“Quando eu estive em vossa cela / Deitado na vossa cama / Chupando nas vossas tetas” Au cours de ce siècle, les poètes freiráticos se donnèrent à coeur joie de profaner le sacré mais également avec plein d’ironie, ils n’hésitaient pas à mettre dans la lumière l’hypocrisie de l’institution inquisitoriale et la vulnérabilité du monarque Joao V, grand amateur de nonnes. Le Magnanime quittait souvent Lisbonne pour séjourner dans le palais de Odivelas, à deux pas du monastère. Depuis sa résidence, il accédait au couvent via un passage secret si bien qu’il pouvait aller se con(fesser) en toute discrétion. On raconte que Joao adorait que les nonnes soient assises sur ses genoux et qu’elles lui susurrent à l’oreille des poèmes érotiques.
Vers 1720, chassant le freirático comte de Vimioso, Joao V se lie d’amour avec la soeur Paula qui deviendra par la suite avec aisance la mère supérieure du couvent. Leur relation est connue comme le loup blanc et jusqu’au bout Joao V sera son amant de toujours.
En conséquence de ses relations extra-conjugales, Joao V reconnaîtra par pure scrupule de conscience trois bâtards, connus sous le sobriquet de “meninos de Palhavã”. Antonio, Gaspard et José seront élevés dans le palais du marquis de Louriçal, actuellement l’ambassade d’Espagne. Leur destin sera de servir l’Eglise. José, fils de Joao V et de la soeur Paula, deviendra …l’inquisiteur général !